Jeudi 19 janvier de 18h30 à 21h30 [gratuit – inscription recommandée]
Face aux limites de l’ « hyper-techologisation » de nos sociétés, des initiatives locales proposent un nouveau rapport à la technologie dans l’objectif d’un monde durable et habitable.
Cette rencontre est proposée par l’Université du bien commun à Paris et le Low-tech Lab, coordonnée par Annie Flexer et Quentin Mateus.
« La démarche low-tech (« basse technologie ») est « une approche, une méthode, une vision, une philosophie, presqu’une culture, dépassant largement la question technologique stricte. Une démarche d’ensemble qui permet de se remettre en conformité avec les limites planétaires, c’est-à-dire de ne pas consommer davantage d’énergie, de matériaux et de ressources que ce que la Terre peut durablement fournir » (Arthur Keller).
Le constat des limites du monde « hyper-tech », « pro-tech », et sur-consommateur met en évidence la nécessité de penser et développer un autre rapport à la technologie et d’autres cultures techniques. S’inscrivant dans le champ des alternatives aux productions industrielles, les approches low-tech s’y opposent-elles réellement ? Que nous enseigne la critique de la technique à leur sujet, et quels écueils éviter pour que celles-ci puissent s’extraire de la logique technicienne ?
Nombre d’initiatives locales, inscrites dans des démarches de réappropriation de lieux de vie par leurs populations, avec l’objectif d’un monde durable, peuvent être aujourd’hui observées. Elles mettent au jour des pratiques de développement nouvelles, plus sobres et plus respectueuses des biens communs, mais aussi font émerger la nécessaire modification de nos modes de vie et de notre système économique, fondé sur la croissance infinie du profit financier, pour échapper aux catastrophes prévisibles liées aux activités humaines du monde actuel.
Le Low-tech Lab s’est donné pour mission de dénicher, tester et partager avec le plus grand nombre les solutions développées dans cet objectif. Il rendra compte, à travers les résultats des « enquêtes du Low-tech Lab » menées depuis trois ans auprès des acteurs de la low-tech, de la manière dont ceux-ci contribuent à l’émergence de ces modes de vie, de production ou de consommation et à l’avènement d’un nouveau modèle de société plus soutenable et surtout, plus désirable.
Un focus sera porté sur une expérimentation emblématique de la recherche de solutions à une préoccupation majeure de nos sociétés en cet hiver de crises : la réappropriation de nos systèmes énergétiques. La démarche d’Energies de Nantes / Nantes en commun, locale, démocratique et fondée sur les communs est aussi exemplaire par sa méthode : elle implique la compréhension fine des tenants et aboutissants des systèmes actuels (limites et externalités), par un processus d’enquête critique ; la redéfinition des usages et la montée en connaissances, en compétences et en autonomie des publics ; l’investissement solidaire, la réhabilitation et la maintenance d’infrastructures de production et de distribution énergétique ; l’accompagnement à l’auto-construction et l’auto-formation.
Les intervenants :
Technologos est une association créée en 2012, portée par la nécessité de réfléchir sur le rôle déterminant de la technique dans nos sociétés, ceci dans tous les secteurs d’activités humaines, en particulier l’économie, la politique, la science et la culture. Elle s’est fixé la mission d’alerter l’opinion sur les conséquences de cette prévalence de la technique et de fixer les bases d’une éthique nouvelle, sur laquelle les hommes pourraient recouvrer une liberté perdue, en reprenant le contrôle du processus technicien.
Quentin Mateus est diplômé d’école d’ingénieur et de design. Il a coordonné ces dernières années les Enquêtes du Low-tech Lab, série d’explorations de terrain visant à comprendre et documenter les formes organisationnelles que peut déjà prendre ici et là la démarche low-tech quand elle s’incarne à l’échelle d’un projet de société, afin de relayer des exemples inspirants permettant de déverrouiller nos imaginaires de vivre ensemble. Aujourd’hui il co-anime l’expérimentation qui en prend la suite et implique une vingtaine d’organisations volontaires dans leur premiers essais de démarche low-tech en coopération, au sein du territoire de l’agglomération de Concarneau, en partenariat avec la région Bretagne et l’ADEME régionale.
La question qui l’anime : comment la démarche low-tech (dans sa perspective systémique), peut constituer un levier culturel autant que technique, de transformation sociale et de réappropriation démocratique des trajectoires qu’empruntent nos sociétés ?
Nantes en commun.e.s est un mouvement de réappropriation de la ville par et pour ses habitant·e·s. Énergie de Nantes, c’est le mouvement de réappropriation de l’énergie lancé par Nantes en commun, qui agit contre la précarité énergétique et pour l’écologie populaire, en lançant le premier fournisseur d’énergie associatif d’Europe – fournisseur solidaire et de proximité, énergie 100 % renouvelable, de coût accessible à tous.
Nicolas Loubet est chercheur en géosciences de formation et actif dans des communautés contributives depuis 2009. Avec la Coop des Milieux, la Manufacture Coopérative et Oxamyne, il s’essaie à mettre en action des dynamiques démocratiques et écologiques. Avec la Coop des Milieux et l’ADEME, il est notamment engagé dans la co-construction de la Fabrique des Bifurcations Energétiques, un dispositif d’action publique collective porté sur l’accueil et l’appui d’approches démocratiques, territorialisées et non-solutionnistes d’enjeux énergétiques et écologiques.
L’Université du bien commun à pour but d’dentifier, faire connaître et reconnaître les biens communs comme des spécificités démocratiques, écologiques, économiques et juridiques.
Où ? À l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer, Paris 4e – salle des mariages (2e étage)
🥗☕️🍻 La Buvette de l’Académie est ouverte du mercredi au samedi de 11h à minuit !
Au déjeuner, venez déguster des plats végétariens, de saison et ultra locaux cuisinés par Bande de Cheffes. Au goûter, des gâteaux et pâtisseries et en soirée des petits plats à partager. À toute heure, bières, vins, boissons chaudes et fraîches !
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