Jeudi 15 décembre à 18h30 [gratuit – inscription recommandée]
Dans cette conférence, seront abordées les diverses représentations du monde qui existent dans les communautés autochtones. Et comment cela se traduit en termes de mode de vie, de rapport au vivant, d’alimentation, de lien avec le non-humain, les autres humains, etc.
Nous n’avons que peu de temps pour aborder ces sujets qui méritent livres et thèses, mais l’idée est bien d’offrir au public de l’Académie du climat :
* un aperçu de la diversité des cosmologies existantes
* une vision plus diverse de ce qui est « bon » pour l’environnement (occupation autochtone des territoires et sauvegarde de la biodiversité VS vision moderne de « réserves naturelles »),
* une compréhension de l’impact des cosmologies et de notre rapport au monde sur les actions quotidiennes
* une ouverture d’esprit sur le rapport au non-humain
* une prise en compte des diversités géographiques et climatiques et leur impact…
Nos intervenants sont Irène Bellier, Clothilde Géron et Damien Deville.
- Irène Bellier : directrice de recherches au CNRS, elle a réalisé une thèse doctorale sur les rapports entre les femmes et les hommes maihuna, de langue tukano occidentale, une société sans classe d’Amazonie péruvienne, à l’EHESS. Puis elle s’est spécialisée en anthropologie des institutions et du politique. Depuis 2000, elle travaille sur et avec le mouvement international des peuples autochtones et s’intéresse notamment à la manière dont ont été définis, négociés puis adoptés les droits des peuples autochtones, parmi lesquels figurent le droit des peuples autochtones à l’auto-détermination. Elle s’intéresse aux effets que les normes internationales induisent au plan local, là où les peuples autochtones, vivent et luttent pour défendre leurs territoires de vie. Elle suit les grandes conférences sur le changement climatique, le développement durable, les langues autochtones, etc. Elle a dirigé un grand programme européen sur les Echelles de la gouvernance des peuples autochtones, en travaillant avec toute une équipe aux Nations unies et dans une dizaine de pays, le programme SOGIP. Elle anime un réseau du CNRS intitulé Justice et droits des peuples autochtones (JUSTIP).
Elle a publié une collection d’ouvrages sur les questions autochtones en français, en espagnol et en anglais à L’Harmattan, Eudeba et Routledge. - Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature, enseignant à l’Université catholique de l’Ouest. Il cultive une pensée qui cherche à dynamiter l’individualisme et l’anthropocentrisme en repensant le lien à l’autre. Franco-burkinabé, ses expériences en Afrique de l’Ouest éclairent son présent en Occident.
En parallèle de ses recherches, il copréside la fédération de l’Archipel des alizées.
Il est l’auteur de Toutes les couleurs de la Terre aux éditions Tana et Entendre la Terre aux éditions du Pommier. (Insta : @damien___deville, LinkedIn : Damien Deville 🐺 | LinkedIn)
- Clotilde Géron est diplômée en égyptologie et en anthropologie. Son parcours tisse constamment des liens entre l’environnement et les populations humaines qui y vivent. Comment les liens entre une communauté et son espace de vie influence la gestion du territoire duquel elle dépend ? Comment changer ses pratiques agricoles lorsqu’on est témoin d’un changement environnemental ? A partir de 2013, au Canada, elle a étudié l’installation de compagnies pétrolières sur un archipel, documentant la situation politique, sociale et écologique mise à jour par ce conflit. Elle s’engage pour refuser la standardisation des modes de vie, en remettant au cœur du débat le besoin de la création de lien et de valorisation de la diversité pour lutter contre la précarité. Autrice du livre Lutte en terres autochtones, et co-présidente de l’association l’archipel des Alysées,
(LinkedIn : Clotilde Géron | LinkedIn)
- Cet échange est organisé par Claire Le Floch : Ingénieure agronome, spécialisée en santé humaines et en politiques écologiques, elle a été vivre et travailler avec des communautés autochtones en Amérique du Sud, et plus spécifiquement avec des Embera Chamis dans les montagnes tropicales colombiennes.
Présidente de l’Acad’, association de l’Académie du climat, elle cherchera ici à tisser des liens entre les diversités de relation cosmologique à l’environnement et les modes d’engagements.
Où ? À l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer, Paris 4e – salle des mariages (2e étage)
🥗☕️🍻 La Buvette de l’Académie est ouverte du mercredi au samedi de 11h à minuit !
Au déjeuner, venez déguster des plats végétariens, de saison et ultra locaux cuisinés par Bande de Cheffes. Au goûter, des gâteaux et pâtisseries et en soirée des petits plats à partager. À toute heure, bières, vins, boissons chaudes et fraîches !
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