Vendredi 16 septembre de 19h à 21h [gratuit – inscription recommandée]
Venez découvrir Scientist Rebellion, un collectif informel international de scientifiques qui alerte/sensibilise au changement climatique en s’engageant dans l’action non violente. Une Coalition massive se prépare en Europe pour octobre. Militants, grand public, scientifiques, étudiants… rejoignez-nous pour lutter tous ensemble contre l’inaction climatique !
« En tant que Coordinateur France pour Scientist Rebellion, je mobilise depuis deux mois dans la France entière et organise des « talkings mobilisation » afin de diffuser la campagne écologique/militante en cours. Sur Paris, j’ai décidé de construire un cycle de trois talkings de rentrée le 2, 16 et 29 septembre à l’Académie du Climat à 19h. L’idée étant de dépasser cette notion frontale/verticale de « talkings » (qui invite son auditoire à faire des actions, à agir sur le terrain), en tentant plutôt de créer/dessiner des ponts entre nous, de manière horizontale. Notamment à travers des partages d’expériences de scientifiques qui interviendront pour évoquer leur engagement. En effet, je ne crois pas que l’on puisse « pousser » qui que ce soit à faire du militantisme. Cela advient suite à une multitudes d’expériences singulières qui, un jour, s’alignent et suscitent ce désir de passer à l’action. En revanche, je crois aux partages de vie et aux endroits de résonances internes qui, en ricochant à travers l’altérité, nous enrichissent les uns les autres. L’Académie du Climat est un lieu fertile et propice à faire naître cette vibration collective. Au delà de cet objectif de mobilisation qui s’inscrit ici à travers cette rencontre, et qui vise à lutter contre l’inaction climatique, c’est donc avant tout pour échanger, débattre, et tisser des liens que je vous propose de nous rassembler à l’Académie du Climat sur ces 3 dates.
Scientist Rebellion appelle également la communauté scientifique à être transparente avec le grand public vis-à-vis de la situation actuelle. Les trajectoires actuellement suivies par nos sociétés, les projets des entreprises et les politiques en cours ne sont absolument pas compatibles avec le respect d’un réchauffement limité à 1.5°C. A moins d’un changement radical, le réchauffement franchira la barre des +1.5°C entre 2030 et 2040. Cette rencontre sera donc aussi l’occasion de rapprocher les « sciences » du grand public, en cherchant à faire preuve de pédagogie pour clarifier les zones d’ombres qui peuvent exister sur ce sujet. »
Romain Grard (Scientist Rebellion Country Coordinator for France)
Les interventions seront animées par Romain Grard – Metteur en scène // Acteur qui présentera Scientist Rebellion, ainsi que la campagne en cours, et fera le lien avec sa recherche artistique, à travers laquelle il imagine et crée des espaces vecteurs de changement social et artistique. Son dernier projet « Pipers Revival », en écho au Design Radical dans les années 60 en Italie, est un dispositif scénographique hybride fusionnant performance théâtrale, militantisme écologique/table-ronde, philosophie, art numérique et clubbing, autour d’un même fil rouge dramaturgique.
LISTE DES INTERVENANTS :
Kévin Jean – Maître de conférences en épidémiologie
« Je présenterai brièvement l’éventail et l’articulation possible des différents modes d’action à disposition des scientifiques dans leur mobilisation pour le climat : vulgarisation et enseignement, militantisme « classique » et désobéissance civile, choix des thématiques de recherche… Je présenterai également comment la meilleure prise en compte des enjeux de santé peut être un levier pour une transition saine et juste. »
Sébastien Barot, écologue, Institut d’Ecologie et des Sciences de l’Environnement
« L’écologie est la science qui traite des interactions entres les organismes vivants et entre ces organismes et leurs environnements physico-chimique et qui analyse et prédit les conséquences de ces interactions à toutes les échelles spatiales et temporelles possibles. Historiquement, l’écologie s’est posée beaucoup de questions un peu fondamentales sur les écosystèmes naturels, sans trop s’occuper des sociétés humaines. Petit à petit, avec la montée de la crise environnementale, l’écologie s’est de plus en plus intéressée aux interactions entre sociétés humaines et biodiversité, cela a conduit au développement de l’agroécologie et de l’écologie urbaine. Cela a aussi conduit à la création de l’IPBES, le GIEC de la biodiversité. Au cours de ma carrière, j’ai un peu suivi le même cheminement, en commençant par des recherches très fondamentales et s’engageant petit à petit dans l’agroécologie, l’écologie urbaine, des réflexions plus générales sur la durabilité des sociétés humaines. Le diagnostique scientifique général est très clair et appuie le diagnostic des mouvements environnementalistes citoyens et politiques : les sociétés humaines ne pourront se maintenir dans le temps en maintenant le même fonctionnement parce qu’elles détruisent la biodiversité, dégradent le fonctionnement des écosystèmes, modifient durablement le climat. L’urgence de la situation et tous les freins à l’échelle de la société qui empêchent de transformer nos sociétés suffisamment rapidement rendent nécessaire la mobilisation de toutes les personnes de bonne volonté à tous les niveaux.
Mon engagement a surtout été scientifique (en changeant en partie la nature de mes recherches), pédagogique (en enseignant, en donnant des conférences, en prenant des positions publiques) et je soutiens tous les mouvements non-violents, comme Scientifiques en Rébellion, visant à faire progresser la situation. La présentation sera illustrée d’exemples en lien avec l’agriculture. »
Jeanne Gherardi Scao, enseignante-chercheuse UVSQ/LSCE, approche interdisciplinaire des sciences climatiques
« Pendant les premières années de ma carrière d’enseignante-chercheuse, je pouvais me présenter comme paléoclimatologue, experte dans un outil de géochimie permettant d’étudier le lien entre la circulation océanique et les variations climatiques. Pendant longtemps je me suis raccrochée à cette expertise professionnelle pour décrocher des projets, enseigner. Pendant longtemps j’ai suivi ce train en marche sans trop me poser de questions malgré le malaise qui apparaissait. Et puis le malaise a pris trop de place, il a fallu mettre des mots et des actions sur ces maux. Alors je vais mettre en avant le cheminement qui m’a permis de trouver une forme d’alignement dans mes différents engagements, dans la recherche comme dans l’enseignement, ou dans l’écologie politique. Tout cela pour garder la tête haute, pour garder l’envie d’avancer dans la bonne direction et donner du sens. »
Gaston Rijo De Leon – Human Population Genetics and Evolution
« I will briefly introduce my research on the human genetic diversity of Polynesia. As my work involves human beings, I strongly feel that I have a moral duty to attempt to understand the struggles that people face. Polynesia is one of the areas most negatively affected by climate change, I find it necessary to advocate for a better climate future if I want to be called a real scientist. I will walk you through the reasons why I think that scientists should be involved in direct action, making parallels with my own research. »
Join Scientist Rebellion ! We are scientists, calling for a climate revolution.
Où ? À l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer, Paris 4e – salle des Mariages (2e étage)
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