Ce live COP 28 est une synthèse des infos les plus importantes à retenir, au fil des jours, de ce sommet mondial pour le climat.
Ces brèves sont rédigées par Yann Françoise, adjoint au Directeur de la Transition Écologique et du Climat de la Ville de Paris dont il est le responsable du Pôle Climat. Il participe à la COP28 avec la délégation parisienne.
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👉 Live COP28, J1 – La surprise du Chef !
Bonjour, bon, je me suis trompé. Je vous disais hier que les ouvertures de COP Climat étaient solennelles, graves et feutrées. Ce ne fut pas le cas !!!
Dubaï – 04h – 1er décembre 2023
On commence en retard ?!
Une ouverture de COP repoussée de plusieurs heures, c’est étonnant. Une clôture, c’est normal et même rassurant mais une ouverture rarement car l’agenda de la semaine est dense. Pourtant, le message était sur toutes les télés ce mercredi matin du site ou sur nos téléphones via l’appli UNFCCC (ex-Negotiator, c’était plus fun) « Ouverture reportée à 13h », puis 14h, puis 15h. Le souvenir de la session de Bonn en juin dernier retardé de plus d’une journée pour un désaccord entre les Parties sur l’agenda revenait en mémoire. Non, je vous rassure, le Dr. Sultan Ahmed Al-Jaber a bien été élu Président de la COP28, en ouverture de la session, son prédécesseur égyptien lui transmettant le marteau actant les décisions.
COP29 toujours orpheline, COP30 au Brésil confirmée ;
La Présidence, juste élue, pria les représentants des pays de la zone Europe orientale de trouver une solution d’ici la fin de la COP28. La COP30 est confirmée au Brésil pour la zone Amérique Latine et Caraïbes.
La surprise du chef !
À l’ordre du jour d’une ouverture de COP, vous avez la présentation des rapports d’avancement des grands dossiers de l’année pour permettre à toutes les Parties (197 Etats+UE) d’avoir le même niveau d’information et les sujets à trancher dans les prochaines journées. Ainsi, le point 8 présentait le rapport de la pré-COP sur la création du Fonds L&D avec des modifications, à la marge, proposées par la Présidence. Le tour de force du Président de la COP28 fut de reprendre la main pour proposer au vote la Décision sur les amendements proposés du pré-rapport, et non de rappeler les points clivant à élucider d’ici la fin de la COP28. Et ainsi, sûrement pour la première fois, une Décision est adoptée le premier jour d’une COP, sur un sujet très délicat. Il suffit de regarder la retransmission (vers 2h22), on retrouve des images de fin de grandes COP, des embrassades et une standing ovation. C’est un moment historique de solidarité. C’est une entrée réussie pour le Président de la COP28.
Le Fonds Pertes et Préjudices existe !
Il vaut mieux un texte perfectible qu’aucun accord final. Par cette adoption, la présidence frappe un grand coup et s’évite des heures de débat. La Banque Mondiale est confirmée comme gestionnaire intérimaire de 4 ans mais avec un Conseil d’Administration indépendant. Le Président de la COP28 a d’ailleurs demandé aux États concernés (cf. Live COP28 J-4) de nommer leurs représentants d’ici la fin de la COP pour une mise en route rapide du Fonds. Et pour cela, il faut une capitalisation, et les annonces sont apparues : 100 millions de $ par les Émirats-Arabes-Unies, idem par l’Allemagne en duplex (!), 50 par UK, 10 par le Japon et pour les USA, John Kerry pris la parole pour saluer cette avancée mais sur un ton terne, en rappelant qu’il ne s’agit pas de compensation. Les USA refusant le terme d’indemnisation ou de compensation pour ne pas devoir payer étant le 1er contributeur historique du réchauffement climatique. Et d’ailleurs, la première puissance économique mondiale, second émetteur, propose 17 millions, très faible. Le Fonds a déjà 400 millions $ de promesses, et il en aura au moins 1 milliard d’ici la fin de la COP. Une goutte d’eau par rapport aux 500 milliards annuels estimés par les Nations-Unies pour l’Environnement. Une goutte d’eau qui est symboliquement importantes pour les pays les moins avancés et les plus vulnérables, la crédibilité de la solidarité revient.
Une épine en moins, une dynamique à confirmer
Près de 30 ans d’attente, un espoir lancé à la COP27 et un an après, le Fonds L&D, ses mécanismes de bases et sa gouvernance existent ! Finalement, il n’est pas si lent que cela le processus onusien. Et les gouvernements locaux, variable d’ajustement des textes de COP Climat, sont toujours cités à trois reprises dont la plus importante : « […] permet à tous les pays en développement d’accéder au Fonds, également via les autorités locales (subnational)… »
Par cette adoption surprise et expresse, la Présidence émiratie marque sa volonté d’agir, envoie un message sensible aux pays les plus vulnérables, confirme un engagement financier rarement public pour les pays de la coalition pétrolière, invite les Parties à être ambitieux sur les dossiers du Bilan Mondial avec une trajectoire cohérente, idem sur l’adaptation et encourage les États à confirmer leurs engagements financiers passés. Elle prend clairement la main à la veille du Sommet des Chefs d’États, à suivre ce jour avec plus d’une centaine de représentants nationaux attendus sur le site de la COP ce vendredi et samedi.
Deux Sommets de Leaders !
Depuis bientôt dix ans, le lendemain de l’ouverture officielle, la COP accueille un Sommet des Chefs d’Etats. Il doit permettre à ces derniers de confirmer leurs ambitions et leur vision de la COP, leurs marges de manœuvre et surtout leurs positions intangibles. La Présidence émirati se veut dynamique, il faudra confirmer dans les actes et voir si son influence s’étend aux membres de l’OPEP. Il faudra surveiller le discours des USA en l’absence de Joe Biden, devenu un peu plus frileux ces derniers mois pour « enterrer les énergies fossiles » (toujours 1er producteur mondial) après son très volontaire Energy Pact de 2022. La position de l’UE sera-t-elle toujours aussi volontariste face au mur ? Que dira ce cher Premier Ministre britannique, dont le royaume porta, fut un temps peu éloigné de 2021, la Déclaration de Glasgow pour décroître les investissements dans les énergies fossiles. Et qui cet été, a de nouveaux autorisé des forages en mer du Nord. Toujours perfide Mr. Sunak ? Il faudra surtout écouter tous les pays du « Global Sud » et leur confiance revenue ou non après cette première journée dans le processus.
La Présidence de la COP28 se veut inclusive et ouverte à la société civile (même si la Zone verte des ONGs n’ouvrira qu’après le départ des Chefs d’État le 3 décembre). Ainsi avec le soutien de M. R. Bloomberg, la Présidence accueille pour la première fois un Sommet des Maires (local leaders) en parallèle de celui des chefs d’États en zone Bleue de négociations. Et comme un symbole, toujours pour la première fois, le Secrétaire Général des Nations-Unies se rendra pour l’ouverture du Sommet des Chefs d’États avec une délégation de 12 leaders locaux : Premier du KwaZulu-Natal, Gouverneur de Chungnam, Présidente de Nouakchott Région, Secretary General of The Executive Council of Dubai, et les Maires Accra, Ahmedabad, Bogota, Des Moines, Freetown, Makati, Paris, Rio de Janeiro, Tokyo, Warsaw, et Washington, D.C.
« La présidence de la COP28 va mettre les maires au cœur du processus de la COP (…). Les dirigeants municipaux ont été à l’avant-garde de l’action climatique. (…) Ce n’est qu’en travaillant dans le cadre d’un véritable partenariat que nous pourrons combler l’écart révélé par le Bilan mondial et garder 1,5°C à portée de main. » Dr. Sultan Al Jaber, Président COP28
De belles choses à suivre !
Bonne journée,
Yann Françoise
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👉 Live COP28, Que la Fête commence !
Conférence, Convention, Foire ?
Dubaï – 06h – 30 nov. 2023
Aujourd’hui s’ouvre la 28e Conférence des Parties (COP) de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CNUCC, UNFCCC) à Dubaï (Émirats Arabes Unis). Alors pourquoi ce titre provocateur pour la COP Climat dont j’ai le plus grand respect (suis-je le dernier ?)
C’est bien une Conférence internationale qui réunit tous les pays du monde pour se mettre d’accord pour donner une chance à l’Humanité de vivre dans un monde le moins chaotique climatiquement càd d’un environnement le plus serein dans la limite du « encore » faisable, le fameux +1,5°C.
Une Convention ? C’est aussi une réunion de la Convention Climat de l’ONU qui gère la COP, et qui permet de réunir toutes les représentations officielles de la société civile : jeunes, femmes, villes, entreprises, scientifiques, ONG environnementales, syndicats et les fermiers.
Une Foire ? Sérieusement ? Oui sans appel, depuis quelques années, cela s’est vu un peu à Copenhague en 2009, puis à Lima en 2014, puis définitivement depuis Paris en 2015, la COP Climat (à la différence de ses petites sœurs sur la désertification, les sols pollués, le mercure voire dans une moindre mesure sur la Biodiversité) est devenue LA Foire annuelle internationale sur le Climat. Comme pour le Mondial de l’Automobile, comparaison dangereuse, on attend l’évènement pour sortir son dernier modèle, pardon son rapport (OCDE, AIE, Carbon Project…). Mais surtout, on profite de l’évènement et toute la lumière médiatique pour faire son annonce de financement, de partenariat, de lancement de coopération. Vous verrez cette COP n’y coupera pas dès demain avec l’arrivée des chefs d’États.
Comment la COP Climat est-elle devenue cet évènement si médiatique ?
Une réponse simple précitée, elle joue une grande partie de notre avenir, être humain, à long terme pour certains, à très court terme voire trop tard pour d’autres ; mais aussi des enjeux cruciaux sur l’économie et la paix mondiale. Vous connaissez bcp d’évènements annuels qui suscitent autant de présence et couverture médiatique ? Autant d’acteurs présents de toutes les sphères et de tous les domaines : économie, santé, environnement, emploi, industrie, biodiversité, agriculture, justice sociale, ressources en eau, accès à l’énergie, mobilité, urbanisation… Et tout le monde veut en être, être présent, porter sa voix ou celle des ignorés. Près de 80 000 participants attendus à celle-ci selon la future présidence émiratie. Sûrement 35 000 à la fin, mais cela fait bcp de regards. Et donc une surmultiplication des attentes, des espoirs… et donc des frustrations car toutes les COP ne sont pas des évènements. Même si l’Accord de Paris a redynamisé le calendrier, la majorité des COPs sont des conférences techniques avec peu de résultats attendus normalement. Ce n’est plus possible maintenant, l’urgence est là, la responsabilité pèse sur chacun, sur chaque État. Des réponses urgentes et concrètes doivent être trouvées.
Le lancement, une journée calme ?
L’ouverture d’une COP est chronométrée et très feutrée. Comme pour toute Assemblée Générale, la plénière d’ouverture validera/confirmera l’Agenda de la quinzaine mais il peut toujours y avoir des surprises comme l’an dernier avec l’accélération sur le Fonds Pertes et Préjudices voulue par la présidence égyptienne. Cette dernière ouvrira d’ailleurs la COP28, en compagnie de Simon Stiell, le Secrétaire Exécutif de l’UNFCCC et d’Antonio Gutierres, SG Nations-Unies. Les mots seront sûrement graves rappelant l’urgence d’agir. La Présidence sortante invitera alors les membres de la COP à élire le Président de la COP28, le Ministre Sultan Al-Jaber dont la nomination a tant fait parlé depuis janvier.
Une présidence controversée.
Est-il encore utile de préciser toute la controverse de la Présidence de Sultan Al-Jaber ? Énorme défi pour les Émirats-Arabes-Unies que nous n’assistons pas à un détournement de la COP pour une grande opération de « fossil washing ». Les Nations-Unies doivent en être les garants, mais leur marge de manœuvre est étroite. La Présidence de la COP28 a essayé de donner des garanties dont en partie en ouvrant beaucoup de segments à la société civile, en particulier en accueillant au sein de la COP le Sommet des élus locaux, en parallèle de celui des chefs d’États.
Sa position de PDG de la compagnie pétrolière du pays, mais aussi de celle de développement des EnR, en fait-il le parfait acteur pour inscrire formellement une mutation de l’économie carbonée liée aux charbon, pétrole et gaz sans effet de texte pour en diminuer la portée ou de croire à la science-fiction technologique de « charbon ou gaz propre », d’extraction fossile incluant la captation en sous-sol, etc… À suivre.
La COP29 orpheline ?
À l’agenda de cette plénière, il y aura la (non) décision du pays hôte de la COP29. Sauf surprise de dernière minute, il n’y a pas de candidats pour la zone prévue d’accueil « Europe Orientale » (de la Pologne à la Russie). La Présidence invitera donc les Parties concernées à faire une proposition d’ici la fin de quinzaine. La région est sous-tension et c’est un faible mot. Est-ce que la nouvelle équipe polonaise reprendra le flambeau et continuera à être en-tête du palmarès des pays hôte de la COP Climat ? À défaut, il est prévu dans les textes qu’elle soit organisée dans une version minimaliste au siège de l’UNFCCC à Bonn.
Le décor est planté sur un site tentaculaire (prochain Live COP !), les objectifs sont connus : adopter un Bilan mondial assumé avec des objectifs ambitieux à court terme, adopter une trajectoire internationale sur l’adaptation, confirmer enfin les financements et des mécanismes pérennes, adopter un « paquet énergies durables » sérieux et reconnaître et intégrer dans les décisions la société civile dont les gouvernements locaux.
Il est 9h, heure locale, la COP28 s’ouvre !
Bonne journée,
Yann Françoise
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👉 Live COP28, J-3-Les grands enjeux de la COP28.
La 28e Conférence des Parties (COP) de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CNUCC, UNFCCC) s’ouvre ce mercredi à Dubaï (Émirats Arabes Unis).
Paris – 09h – 27 nov. 2023
Bilan mondial et la réhausse nécessaire des « contributions des États »
Pour la première fois, une COP doit adopter le Bilan Mondial prévue par l’Accord de Paris (cf. Live COP28 J-8). Il faudra surveiller dans la Décision finale quelles sont les conclusions que les États adoptent. Le constat est clair, le compte n’y est pas dans tous les domaines : atténuation, adaptation, finance, coopérations… Quels sont alors les engagements contraignants que les États sont prêts à prendre COLLECTIVEMENT (décision à l’unanimité) pour inverser la tendance et donner un marqueur pour la réhausse de leur contribution. Un bilan pour un bilan ne sert à rien, un bilan pour avancer peut servir. Car l’enjeu est bien là, dans deux ans, en 2025, les États doivent remettre une Nouvelle Contribution Déterminée (NDC) respectant l’Accord de Paris. Ce sera le défi de la COP30 au Brésil.
Définir une trajectoire d’adaptation
La trajectoire de neutralité carbone d’ici 2050 est très bien documentée, même si elle nécessite des efforts immédiats colossaux. Ce n’est pas le cas pour la trajectoire d’adaptation au niveau mondial. Parent pauvre des négociations, pourtant devenu vital au quotidien pour des millions d’habitants de la planète. Rien que définir un indicateur commun est quasi impossible en comparaison du mètre-étalon CO2 pour la neutralité. % de la population touchées à tels ou tels aléas, évolution de la température moyenne, évolution des niveaux des mers, taux de mortalité aux fortes chaleurs ? C’est tout l’objet du programme de travail lancé à Glasgow, qui a bien avancé à la COP27 et qui doit se conclure à la COP28. Cette méthodologie est fondamentale pour définir clairement les axes de priorités et la direction des fonds financiers.
Financement et crédibilité
On y revient pour tous les secteurs, tous les domaines et surtout pour le fléchage des fonds vers les pays les plus vulnérables ou les moins avancés. De grandes promesses ont été faites, il y a près de 15 ans à la COP de Copenhague et les 100 milliards de $ par an ne sont toujours pas atteints. Le dernier rapport de l’OCDE indique qu’on s’y rapprochait avec 89 milliards en 2021. Mais ces montants étaient attendus pour 2020 avec une réhausse tous les cinq ans. Il en va de même pour le fonds Adaptation ou le néo-fonds Loss and Damage. Le seul moyen de combler le gap de confiance entre les pays historiquement émetteurs et les pays les plus vulnérables est rapidement de confirmer les montants dédiés ou d’adopter des mécanismes internationaux financiers qui permettent de compléter tous ces fonds. Le second point de vigilance d’accélération pourrait venir des nouveaux pays émetteurs (Chine, Inde…) sur leur capacité d’intervention ou de transfert de compétences. Enfin, il pourrait y avoir une surprise venant des pays pétroliers dans cette COP particulière.
Quelle énergie pour demain ? Le transfert de compétence.
Le futur président de la COP, le sultan Al Jaber, réussira-t-il le défi de faire adopter un objectif contraignant sur les énergies fossiles ? Le Bilan mondial est clair, le dernier rapport de l’Agence International de l’Énergie aussi : réduction de 25% des combustibles fossiles (gaz, pétrole) d’ici 2030, triplement des énergies renouvelables, doublement de l’efficacité énergétique, réduction de 75% des émissions de méthane des énergies fossiles…
Le Sultan, ministre de l’énergie, président de la compagnie nationale pétrolière… mais aussi de MASDAR (compagnie de développement des ENR et de l’hydrogène) est bien placé pour connaître les difficultés de la transition de son économie fossile vers une économie décarbonée d’ici 2045 comme indiqué dans son NDC. Sa COP28 sera jugée sur la capacité a intégré la contrainte dans le texte final mais aussi sa diplomatie économique pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables vers les économies défavorisées et compléter l’accès à l’énergie pour tous (43% de la population du continent africain n’a pas accès à l’électricité quotidiennement).
La société civile
Il faudra juger dans la réalité des faits sur place. Depuis un an, la future présidence de la COP28 a multiplié les initiatives, les plateformes à l’écoute de toutes les Constituantes officielles de la société civile : entreprises, villes, jeunes, syndicats… avec la volonté de faire le lien avec les négociations. Il est à souligner que chaque journée thématique est supervisée et présidée par un Ministre Émiratis, quand généralement les Ministres n’apparaissent qu’en seconde semaine dans les COP. Les champs prioritaires sont large à la hauteur des enjeux climatiques mais en intégrant la question du financement dans chaque journée et non une seule fois. Et apparait enfin dans l’agenda, une journée sur Santé et Climat.
La grande nouveauté est l’organisation en parallèle du Sommet Mondial des Chefs d’États (le 1er et 2 décembre), le sommet des élus locaux au sein de la zone bleue (zone officielle de négociations), c’est une première. Il est à l’initiative de la Présidence de la COP28 et de M. Bloomberg. Il durera aussi deux jours et attend un peu plus de 200 élus locaux. La Maire de Paris y participera, et fera aussi partie de la délégation exceptionnelle de 12 Maires qui accompagneront le Secrétaire Général des Nations-Unies à l’ouverture du Sommet des Chefs d’Etats. Auront-ils/elles une prise de parole, à suivre le 1er décembre ?
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👉Live COP28, J-4-Pertes & Préjudices
Paris – 26 nov. 2023
Continuons de nous acculturer autour des grands thèmes de la future COP28. « Pertes & Préjudices » ou « Loss & Damage » en langage COP Climat (L&D).
Souvenez-vous, c’était la bonne surprise de la COP27 (cf. Live COP27, J14!). Oui, je suis un éternel optimiste des COP à voir le verre à moitié plein. Mais sans elles, sans l’Accord de Paris, nous serions sur une trajectoire à +7°C (tendance 2014), certes le compte n’y est toujours pas, nous sommes sur une trajectoire autour de 2,4°C à 2,9°C. Nous reviendrons sur ces sujets de trajectoire et éventuellement de l’éternel débat de l’utilité des COP (forme, modalités, représentations), une prochaine fois.
Pertes & préjudices, le concept.
Le concept de « Pertes et Préjudices » intervient dans la définition des dommages créés par des phénomènes climatiques extrêmes soudains (cyclones, méga-feux) ou des évolutions lentes irréversibles (montée des eaux). Les “préjudices” sont des éléments qui ont été détériorés qui sont « remboursables » (dégâts causés par une inondation). Les “pertes” représentent ce que vous ne pourrez retrouver. Elles peuvent être à la fois économiques (destruction d’un territoire) et non-économiques (héritage culturel, biodiversité…).
Pertes & préjudices, le 3e pilier de l’action climatique ?
Pour bien comprendre cette notion, elle est considérée par de nombreux pays très vulnérables comme le 3ème pilier de l’action climatique. Le premier pilier fondamental est l’atténuation avec la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et diminuer l’ampleur des actions à engagées du second pilier. L’Adaptation est ce second volet de politiques permettant de réduire les effets et impacts du changement climatique. L&D apparaît comme le dernier volet QUAND plus aucune solution d’adaptation ne peut être trouvée aux phénomènes vécus (perte définitive biodiversité, de territoires…)
Pertes & préjudices, l’épine de la Convention Climat depuis sa création
Le concept a été déposé et poussé par la coalition des états insulaires (AOSIS) dès la création de l’UNFCCC en 1992. Il faudra attendre la feuille de route de Bali en 2007 pour voir le terme apparaître dans un texte : « stratégies et moyens de réduction des catastrophes pour faire face aux pertes et dommages associés aux impacts du changement climatique dans les pays en développement qui sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique ».
En 2013, le Mécanisme International de Varsovie (WIM) est créé pour mieux appréhender le sujet pour mieux le définir, approfondir les connaissances, définir des critères, étudier les possibilités de mécanismes de financement sans parler du sujet tabou de responsabilités et d’indemnisation.
En 2015, l’Accord de Paris est timide sur le sujet. Il reconnaît dans son article 8 « la nécessité d’éviter les pertes et préjudices », place le WIL sous l’autorité de la CMA (qui gère l’Accord de Paris) mais n’évoque pas les modalités d’indemnisations et de responsabilités. Points clairs de désaccords des USA, UE et Chine face aux autres coalitions.
Pertes & préjudices, l’avancée de Sharm-El-Sheikh (COP27)
Pas inscrit à l’agenda initial de la COP27, poussé par les pays les moins avancées, les pays insulaires, l’Union Européenne… et la pression de la société civile, la Décision de la COP27 a délivré un mandat pour la création d’un Fonds L&D d’ici la COP28.
Pertes & préjudices, la création d’un nouveau Fonds à la COP28 ?
C’est l’un des enjeux de la COP28, l’adoption de la création du Fonds L&D (LDF) d’ici la fin de la session. C’est fondamental pour redonner de la confiance aux pays les moins avancées dans le processus onusien. Les instances de l’UNFCCC et tous leurs partenaires n’ont pas chômé en 2023 avec 5 sessions de travail organisées pour proposer en ouverture de COP un texte, perfectible voire fragile, mais clair sur la structure créée :
• le Fonds doit être opérationnel dans les 8 mois après son adoption,
• la gestion intérimaire est confiée à la Banque Mondiale pendant 4 ans. La BM sert de vecteur juridique, technique et de ressources humaines, elle ne dirige pas le Fonds. Il est ouvert même aux pays non-membres de la BM.
• Le Conseil d’Administration est composé de 26 membres dont 14 des pays en développement ou moins avancés.
• Les États sont d’ores et déjà invités à contribuer ainsi que les fondations philanthropiques ou autres sources
LDF, qui paie ? Qui reçoit ?
Le texte actuel « invite » tous donneurs à se déclarer. Il évite soigneusement de définir une quote-part qui sera automatiquement refusée par les pays « historiques ». La règle de participation en fonction de son degré d’émissions historiques aurait pu s’attribuer (UE, USA, Chine pour le trio de tête). Néanmoins, les engagements financiers de ces trois-là peuvent réellement influencer l’adoption du texte et pas uniquement sur ce Fonds. Il faudra aussi surveiller les engagements des « pays pétroliers » à cette COP, même s’ils sont plus habitués à des coopérations bilatérales directes dans « leur » sphère d’influence. Car celui pour l’Adaptation n’est pas pourvu, les fameux « 100 milliards par an »… à partir de 2020 ne sont toujours pas atteints, et cela demeure des sommes dérisoires par rapport aux besoins réels. Sur le LFD, il est estimé selon plusieurs think tank (IDDRI, WRI…) entre 300 et 500 milliards par an. Les doubles comptes sont possibles car pour le moment, il est estimé que le Green Climate Fund contribue à 12% aux paiements de pertes et préjudices.
Le Board aura aussi la délicate question de la gestion des « paiements » pour ne pas utiliser le mot « indemnisation », car même si des critères ont été enregistrées dans les précédentes COP et renforcés par les rapports du GIEC (pertes humaines, dommages irréversibles…), le classement des priorités est délicat.
LDF et les villes ?
Est-ce que les villes, principal lieu de vulnérabilité de cette planète par leur densité en population, pourront bénéficier du Fonds Pertes & Préjudices ?
La porte est, encore, ouverte grâce à la pression des réseaux de villes et sa Constituante la LGMA. Les gouvernements locaux sont cités trois fois dans le texte dont l’article 48b : « [..]48. The Board will develop various modalities to facilitate access to the Fund’s resources. These may include: … Direct access via subnational, national, and regional entities or in partnership with entities accredited to other funds, such as the GCF, GEF and the Adaptation Fund;”
Ces trois citations seront à surveiller pendant toutes les négociations pour s’assurer que “les projets concrets des villes”, comme cités dans le texte, puissent bénéficier d’un accès direct au Fonds.
Il demeure aussi une autre négociation, bien plus délicate, intégrer un représentant des villes au Board du Fonds, là ce serait une avancée majeure à faire admettre aux États.
À suivre…
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👉Live COP28, J-8-GLobalStocktake
Paris 26 nov. 2023
À huit jours de l’ouverture de la COP28 à Dubaï, le Live COP reprend du service ! Il est temps de se mettre à jour progressivement sur les enjeux de cette COP accueillie dans un lieu symbolique et se déroulant dans un contexte international très tendu.
Global Stocktake (GST) ou Bilan Mondial
Habituez-vous à ce terme anglais Global Stocktake, vous allez l’entendre plus souvent dans les prochains jours que sa traduction française « Bilan Mondial ».
Le GST est défini dans l’article 14 de l’Accord de Paris.
Pour ceux qui en doutent encore, l’Accord de Paris est bien vivant, c’est un outil dynamique qui vise à rehausser l’ambition par cycles de 5 ans. Le GST doit y contribuer en publiant un bilan tous les 5 ans, première échéance 2023 à la COP28.
Le GST, plus qu’un bilan, une méthode participative
Le Bilan mondial ne rassemble pas uniquement les données d’avancées des Etats sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre mais aussi sur l’adaptation, les financements mis en place, les coopérations et transferts technologiques éventuels. La réalisation du GST dure deux ans.
- Premier cycle (juin 2021 à juin 2022) : collecte et préparation des informations sur l’atténuation, l’adaptation, les moyens et les capacités (170 000 pages)
- Second Cycle (juin 2022 à septembre 2022) : Evaluation technique collégiale avec l’ensemble des Parties et des Constituantes (dont celle des villes) – production d’un rapport technique en septembre 2023 pour l’assemblée générale des Nations-Unies. 17 points clefs
- Troisième cycle (COP28) : Examen des résultats, publication, adoption du premier bilan mondial et conclusions pour la préparation des prochaines NDCs de 2025 (Plans Climat des États)
Le rapport technique de septembre 2023 – le verre à moitié plein
Aucune surprise dans ce rapport même s’il rappelle en premier chef que l’Accord de Paris a permis de lancer une dynamique universelle positive et constructive pour réduire les effets néfastes du changement climatique… MAIS…
• Conclusion 1 – « […] Il reste cependant encore beaucoup à faire sur tous les fronts »
• Conclusion 2 – « […] les pouvoirs publics doivent appuyer les transformations des systèmes. […] Les entités non parties (ndlr : les entreprises, les villes…) doivent prendre des mesures crédibles, responsables et transparentes pour intensifier la transformation des systèmes »
• Conclusion 4 – « […] les émissions mondiales ne suivent pas les trajectoires d’atténuation modélisées au niveau mondial qui sont compatibles avec l’objectif de température de l’Accord de Paris »
• Conclusion 6 – « […] pour parvenir à des émissions nettes nulles de CO2 et de GES, il faut transformer les systèmes dans tous les secteurs et dans tous les contextes, notamment en développant les énergies renouvelables tout en éliminant progressivement tous les combustibles fossiles sans dispositif d’atténuation, en mettant fin au déboisement, en réduisant les émissions autres que le CO2 et en appliquant des mesures axées à la fois sur l’offre et sur la demande. »
Cette conclusion et son interprétation dans le texte final de la COP28 sera centrale dans les discussions des prochaines semaines.
• Conclusion 9 – « […] il est urgent d’intensifier les activités d’adaptation et de redoubler d’efforts pour prévenir les pertes et les préjudices, les réduire au minimum et y remédier afin de réduire les effets croissants des changements et d’y répondre, en particulier pour ceux qui sont les moins bien préparés à ces changements et les moins à même de se relever après une catastrophe »
• Conclusion 15 – « […] des milliers de milliards de dollars doivent être débloqués et les investissements doivent être réorientés vers l’action climatique à différentes échelles pour que les flux financiers − internationaux et nationaux, publics et privés – soient compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de GES et résilient aux changements climatique »
À suivre donc, dans les premiers jours de la COP28, les réunions de haut-niveaux organisées sur la présentation de ce premier bilan mondial et les conclusions ou nouvelles obligations inscrites dans la décision finale pour la préparation des futures contributions pour 2025.
GST, NDC ou BMP, PCAET
Lecteurs avertis, je suis sûr que l’évocation de ce Bilan Mondial de l’Accord de Paris, qui doit permettre l’évaluation de l’action climatique internationale et la préparation des futures contributions des Etats, vous a rappelé l’article R. 229-51 du code de l’environnement.
Cet article qui oblige les collectivités à publier tous les 3 ans un Bilan Mi-Parcours de leur Plan Climat afin de préparer la révision de celui-ci. C’est le même processus finalement. Je vous invite par le lien précédent à relire l’excellent BMP du Plan Climat de Paris publié en septembre 2022, et surtout à suivre la conférence de presse de 11h ce jour pour la présentation officielle 4ème Plan Climat de Paris !
Yann Françoise
Sous réserve de quelques enrichissements ou modifications de dernières minutes, vous pouvez voir toutes les interventions qui se tiennent à l’Académie du Climat ce mois-ci !
Paris amplifie sa lutte contre le changement climatique avec 500 actions à mener jusqu’en 2030. Ce nouveau plan s’articule autour de cinq grands axes : protéger la population, réduire la pollution, transformer le bâti, viser 100 % d’énergies renouvelables et promouvoir l’économie locale.
Opérationnel et concret. Le Plan Climat 2024-2030 est ponctué de 500 actions à mener à court, moyen et long terme, à l’échelle globale, mais aussi dans chaque arrondissement pour que l’ensemble de la population soit concerné par des réalisations, presque au coin de sa rue.
Ce plan sonne la mobilisation générale pour garantir la viabilité de Paris dans un avenir proche, car l’horloge tourne. Il s’agit aussi de respecter l’Accord de Paris en contenant le réchauffement climatique sous les 1,5 °C à l’échelle mondiale, avec des objectifs à 2030 et 2050.
Cinq grands axes ont été définis. Pour chacun d’entre eux, des exemples concrets ci-dessous.
1. Protéger la population face aux conséquences du changement climatique
2. Réduire drastiquement la pollution liée à la circulation automobile
3. Massifier la transformation environnementale du bâti
4. Accélérer la sortie des énergies fossiles et viser 100 % d’énergies renouvelables
5. Promouvoir et accompagner une économie locale, résiliente et bas carbone
Pour tout savoir, c’est ici !
Sous réserve de quelques enrichissements ou modifications de dernières minutes, vous pouvez voir toutes les interventions qui se tiennent à l’Académie du Climat ce mois-ci !
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Vous avez entre 18 et 25 ans et vous souhaitez aider votre ville à mieux surmonter les crises ? Les « Défis Résilience » sont faits pour vous !
Le vendredi 6 octobre à partir de 18 h et toute la journée du samedi 7 octobre (soirée incluse !) participez à une session de production d’idées innovantes.
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 25 septembre à minuit.
Et si Paris devait face à un épisode de sécheresse sévère ? À une rupture d’approvisionnement alimentaire ? À un épisode caniculaire intense ? À un black-out électrique de deux jours ?
Tels sont les quatre scénarios sur lesquels la Ville – en partenariat avec le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement 75 (CAUE 75) – invite les jeunes Parisiens à réfléchir pour trouver des solutions innovantes et sortir de ces crises.
À la manière d’un hackathon, il s’agit d’un défi d’innovation au cours duquel les volontaires se réunissent pour générer des idées et des solutions sur une période très courte, les participants auront 24 heures pour proposer une solution concrète et ainsi alimenter la refonte de la stratégie de résilience de Paris.
Pour avoir tous les détails et vous inscrire : c’est là !
Pour aborder l’automne, l’Académie vous propose 4 cycles de conférences avec nos partenaires : les Journalistes-Écrivains pour la Nature et l’Écologie, avec l’Institut Momentum, l’École supérieure d’architecture des jardins, l’Université du Bien Commun, l’association Française d’Archéo Géographie !
Toutes les précisions à venir dans l’agenda du site !
Avec Journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie JNE et L’Institut Momentum
Les JNE rassemblent 190 journalistes, écrivain·e·s, photographes, chroniqueur·se·s radio, réalisateur·rice·s. Retrouvez-les chaque mois lors des Jeudis de l’écologie et sur leur site internet.
L’Institut Momentum est un laboratoire d’idées sur les politiques de l’Anthropocène et la décroissance des sociétés thermo-industrielles. II propose des scénarios de rupture et des alternatives au productivisme autour d’un nouvel imaginaire politique.
jeu. 07 sept. – Les limites du nucléaire : de la nécessité d’une véritable démocratie de l’énergie au temps de l’urgence écologique
jeu. 12 oct. – Ecologie : quelles radicalités ?
jeu. 09 nov. – Eau : Opter pour la sobriété pour éviter la pénurie
jeu. 14 déc. – Les arbres, un atout pour les villes
Avec Ecole Supérieure d’Architecture et des Jardins – ESAJ
La Terre reconfigurée »
Cette année, les « Conversations du mercredi », aborderont les quatre éléments (l’air, la terre, l’eau et le feu) et les différentes géographies physiques et humaines longtemps liées à un climat spécifique. Ces géographies sont altérées par l’imprévisible dérèglement climatique, au point, de ne plus reconnaitre leurs caractéristiques et suite aux activités humaines prédatrices. Les glaciers fondent, les rivières s’assèchent, les forêts brûlent, les déserts s’étendent, les falaises s’effondrent, les océans se poubellisent, le sol se fragilise, etc. La géographie des manuels scolaires n’existe plus, elle se trouve profondément chamboulée à la suite de la destruction de nombreux habitats, tant de la faune et de la flore que des humain·e·s. Il est temps de faire le point sur nos connaissances et conséquemment sur ce qu’on ignore, il en va du devenir de la planète Terre et de celui du monde vivant…
Mercredi 8 nov. / mer. 06 déc. / mer. 10 janv. / mer. 07 févr. / mer. 06 mars / mer. 03 avr.
Avec L’Université du Bien Commun – UBC
Leur objectif : identifier, faire connaître et reconnaître les biens communs comme des spécificités démocratiques, écologiques, économiques et juridiques.
jeu. 28 sept. – Les utopies réelles, les communs et le climat
jeu. 19 oct. – La financiarisation de la nature
jeu. 16 nov. – Diplomatie, biens communs et climat #2
jeu. 07 déc. – Les négociations internationales autour de l’eau, bien commun public mondial
Avec l’Association Française d’Archéo-Géographie – AFAG
Quand les climats changent, les paysages s’inversent
Les inversions de paysages qui se sont produites fréquemment dans le passé sont-elles révélatrices de changements climatiques ? Comme c’est le cas, que pouvons-nous en conclure ? Le cycle de conférences de l’Association française d’archéo-géographie (AFAG) entend mettre la question du changement au centre du propos et proposer un récit qui prédispose à changer. Mais les exemples du passé sont également porteurs d’un message encore mal perçu : on ne change pas si on le fait dans la brutalité et la violence de l’économie destructrice. Changer n’est pas détruire, changer c’est transformer tout en transmettant.
mercredi 8 nov. – En Amazonie, sous la forêt, l’histoire !
mercredi 22 nov. – La Seine ? Un long fleuve pas si tranquille
mercredi 6 déc. – Promenons-nous dans les bois
Sous réserve de quelques enrichissements ou modifications de dernières minutes, vous pouvez voir toutes les interventions qui se tiennent à l’Académie du Climat ce mois-ci !
L’Académie du climat a repris lundi 21 août.
La Buvette rouvre le mercredi 30 août.
La Bibliothèque Arthur Rimbaud ( 1er étage) est ouverte cet été :
Du mardi au vendredi de 13h à 18h
Le samedi de 10h à 17h
Précisions : ici
Toute l’équipe de l’Académie du Climat vous souhaite un bel été…
à Paris ou ailleurs !
Retrouvons nous à la rentrée autour de livres engagés, d’arts et d’écologie, de biodiversité et de jardins…
Sous réserve de quelques enrichissements ou modifications de dernières minutes, vous pouvez voir toutes les interventions qui se tiennent à l’Académie du Climat ce mois-ci !
À la manière d’un conte dansé, Ecume plonge les spectateurs dans une histoire vieille comme le monde : celle qui nous lie à l’eau. L’eau que nous maîtrisons, dominons. L’eau qui nous donne vie ou la reprend.
Ecume est une pièce qui incarne l’essence du Collectif Minuit 12 : des productions dansées, visuelles et sonores. Une écologie par les corps, l’environnement au cœur du mouvement.
Après un an de résidence à l’Académie du Climat, ce collectif très investi pour la cause climatique interprète sa pièce Ecume présentée pour la première fois dans sa version intégrale, à une unique date cette année.
Samedi 11 Mars à la MPAA – la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs – à Saint Germain des Prés – 4 rue Félibien Paris 6e · Métro. 10 • Mabillon ou Odéon – à 17h et à 20h.
Pour la billetterie c’est ici !
Essentielles à l’Humain et à la planète, envoûtantes, reposantes, rafraîchissantes, les forêts prennent racine à l’Académie du Climat à l’occasion de la « Journée internationale des forêts ».
De la soirée du vendredi 17 au dimanche 19 mars, ateliers jeune public, conférences-débats, cuisine forestière, projection de films, rencontres artistiques, concerts… Une programmation éclectique et gratuite pour sensibiliser le public aux grands enjeux forestiers du moment.
Réservoirs de biodiversité, 2e puits de carbone après les océans, source de bien-être et leviers de développement d’une croissance verte. Ces journées sont l’occasion de mieux faire connaître les forêts au public : les services qu’elles nous rendent, la question de leur devenir, la manière dont eux aussi peuvent agir pour les préserver… L’occasion, également, de rencontrer les équipes ONF et de découvrir les coulisses des métiers de la forêt et du bois !
Cet événement organisé à l’initiative et par l’Office national des forêts, en partenariat avec les équipes de l’Académie du Climat et la Ville de Paris, à l’occasion de la « Journée internationale des forêts ».
Découvrez tout le programme ici !
AGIR, une nouvelle plateforme pour faciliter la mise en relation et le passage à l’action des Parisiens, est maintenant lancée !
Retrouvez en un seul clic et au même endroit toutes les initiatives locales pour vous engager et passer à l’action sur des projets concernant Paris !
Pour s’engager quand vous pouvez, selon votre localisation et les causes qui vous tiennent à cœur : l’environnement, la solidarité mais aussi le sport, les loisirs ou encore l’éducation.
Pour rassembler en un même endroit citoyens, associations, collectifs, groupements de quartier et Volontaires de Paris !
L’objectif est aussi de faciliter votre engagement, grâce à :
– Votre espace personnel intuitif muni d’un tableau de bord,
– Un système d’inscription et de suivi simple,
– Un historique personnalisé de vos engagements permettant de vous engager sur des parcours thématiques, et d’approfondir vos connaissances et l’impact de vos actions.
Pour tout savoir et vois les les thématiques, les arrondissements et les missions c’est ici !
recommandée
Climat Libé Tour : deuxième étape à Paris, à l’Académie du Climat !
Adapter – Planifier : comment les villes se préparent-elles aux conséquences du dérèglement climatique ?
La ville, qu’elle soit adorée ou détestée, sera une réalité pour 70% de la population en 2050. Un chiffre qui rend compte de la densité de population à venir et qui donc questionne le cadre de vie qui lui sera proposée. Parce qu’en 2050, les effets du dérèglement climatique seront quotidiens : les températures atteindront les 50°C, les inondations et les vents violents seront bien plus réguliers. Alors, au-delà de la population, ce seront les structures qui incarnent cette ville qui seront scrutées : le goudron, l’isolation des logements, l’organisation des transports.
L’adaptation devient alors le maître mot du présent. Quelles décisions sont prises aujourd’hui, en 2023, pour que les changements et les conséquences de ces changements pour des villes respirables puissent se faire ressentir au plus vite ? Comment permettre un mode de vie vivable pour toutes et tous ? Aujourd’hui et demain, quels combats communs ?
Libération s’engage à porter les voix du climat à travers la France. Cette deuxième étape, organisée en partenariat avec l’Académie du Climat, à Paris, organise deux jours de débats, de tables rondes, d’animations, d’ateliers, de concerts, autour des enjeux de la ville, des villes, face aux défis climatiques.
En vous inscrivant gratuitement, vous pourrez notamment entendre Dominique Méda, philosophe et sociologue, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace, Pierre Charbonnier, philosophe, Anne Hidalgo, Maire de Paris, François Gemenne, politologue, Dan Lert, adjoint à la Maire de Paris en charge de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie, Ophélie Damblé, agricultrice urbaine et co-autrice de BDs sur la Green Guérilla…
Toute la programmation ici !
Si vous n’êtes pas à Paris à ces dates, regardez le reste du programme. Le Climat Libé Tour sera également à Lyon, Nantes et Dunkerque dans les prochains mois.
Vendredi 7 février à 17h30, vous êtes invités à découvrir les propositions citoyennes de la révision du Plan Climat de la Ville de Paris pour de faire « Plus vite, plus local, plus juste » et décider ensemble de la mobilisation de Paris pour le climat.
La Ville de Paris a ouvert en septembre dernier la révision de son Plan Climat, en proposant aux Parisien·ne·s, enfants comme adultes, associations, entreprises et institutions partenaires d’apporter leurs contributions pour accélérer l’action pour le climat, la qualité de l’air, et de mieux préparer Paris aux effets à venir du changement climatique.
En trois mois, près de 150 événements ont été organisés localement et ont permis de faire ressortir les propositions citoyennes.
À l’occasion des Grandes Rencontres, avec la Maire de Paris, Anne Hidalgo et Dan Lert, adjoint à la Maire de Paris en charge de la transition écologique, du Plan Climat, de l’eau et de l’énergie, découvrez ces propositions citoyennes et décidons ensemble de la mobilisation de Paris pour le climat !
Quand ? Vendredi 10 février à 17h30
Où ? Salons de l’Hôtel de Ville, entrée 3 rue de Lobau, Paris 4e .
Les échanges se poursuivront lors d’un moment convivial autour d’un apéritif dinatoire.
L’inscription est obligatoire > inscrivez-vous ici !
Le carton d’invitation vous sera demandé à l’entrée >> téléchargez-le ici
À l’occasion de la 50e édition du Festival d’Angoulême, en janvier, et de la remise du prix Eco-Fauve décernée à une bande-dessinée traitant des enjeux écologiques et du développement durable, les bibliothèques de la Ville de Paris vous proposent de découvrir une sélection de titres sur cette question, TOUS disponibles en prêt !
Les auteurs de B.D. ont saisi le sujet de l’écologie depuis de nombreuses années. En témoignent par exemple les planches de Reiser ou de Bretecher, deux références du 9e art français.
Mais ces dernières années, avec la crise climatique que nous vivons, la production éditoriale sur ce thème s’est accrue. Le livre le plus vendu de l’année 2022 est d’ailleurs une bande-dessinée qui parle du dérèglement climatique. « Le Monde sans fin« du dessinateur Christophe Blain et de l’ingénieur Jean-Marc Jancovici s’est écoulé à plus de 500 000 exemplaires et prouve, malgré les controverses qu’il a pu suscitées chez certains, l’intérêt des lecteurs à comprendre la situation actuelle par le biais de la B.D.
Que ce soit en expliquant les mécanismes généraux de la crise, les raisons économiques et politiques ( « Urgence climatique« ), en évoquant les conséquences sur la biodiversité (« Extinctions, le crépuscule des espèces« ), en pointant les facteurs de pollution (la chlordécone, les algues vertes, l’enfouissement des déchets, le nucléaire…), les auteurs de B.D. tentent de rendre le sujet plus intelligible et accessible au plus grand nombre.
Si la bande-dessinée documentaire abonde, la fiction n’est pas en reste et les catastrophes climatiques sont matières à scénarios (« L’Age d’eau« , la série « Climax » ou encore « Coup de sang » de Bilal…).
L’auteur se met aussi parfois en scène lui-même en écocitoyen engagé coûte que coûte pour le climat. Il démontre avec humour qu’il n’est pas facile d’être acteur du changement mais que cela reste possible (« Ze journal de la famille presque zéro déchet … « , « Procrastination écologique« ; « Insolente veggie« … ).
Cet article a été rédigé par les bibliothécaires de la Ville de Paris et vous pouvez le retrouver sur le site des bibliothèques, ici !
Illustration de Alessandro Pignocchi « Petit traité d’écologie sauvage ».
Du 23 au 28 janvier, avec Learning Planet Institute, l’Académie du Climat met la pédagogie à l’honneur et en action. Une semaine de formations et d’ateliers innovants à destination d’éco-délégués lycéens, d’élèves de l’élémentaire au collège, d’étudiants et d’enseignants, d’animateurs et de l’équipe de médiation. Des événements sont aussi proposés au public.
Au programme, un outil de démocratie participative, des échanges avec un explorateur, le test de nouveaux ateliers graphiques, et plein d’autres formats pédagogiques pour aborder la question écologique.
Pour le public, différents événements sont proposés…
Mercredi 25 janvier – 18h30 – Une table ronde « L’écologie ça s’apprend ? » organisé par l’Obs, l’Académie du Climat et le Festival LearningPlanet.
Pour en savoir plus et s’inscrire…
Jeudi 26 janvier – 11h-12h30 – Conférence sur la vulgarisation sur les sujets environnementaux
Comment rendre accessible à tous le rapport du GIEC ou encore les notions de limites planétaires ? Comment éduquer sur ces sujets ? Les échanges portent aussi sur le sport et les événements sportifs. L’ Animateur est Anatole Chouard vulgarisateur scientifique, de l’École Polytechnique & UCL.
Vendredi 27 janvier
à 14h30 – Atelier Inventons nos vies bas carbone : détail et inscription ici
– Organisée par L’Office for Climate Education (OCE) :
De 14h30 à 17h – La Guerre des Nuages – atelier d’écriture avec Mathieu Simonet détail et inscription ici
Dès 17h30 – Une exposition réalisée par une promotion d’étudiants du diplôme supérieur d’arts appliqué design graphique.
18h30 – 20h – Une table ronde « la Fabrique des futurs » avec auteurs, scientifiques, pédagogues, étudiants qui s’emparent actuellement de notre besoin de nouveaux récits.
Interviendront Yasmina Auburtin, Daniel Suchet, enseignant chercheur, Aglae Jezequel Climatologue, Mathieu Simonet…
Pour en savoir plus et s’inscrire
Et d’autres surprises en cours de préparation !
Depuis 2014, les Parisiens s’impliquent en nombre pour proposer leurs idées toujours plus innovantes visant à améliorer le quotidien de tout un chacun.
Le Budget Participatif, c’est un dispositif qui fonctionne !
En 8 ans, déjà 3 100 réalisations ont pu voir le jour. Déposez vos idées pour ce BP 2023, qui, nous l’espérons, verra naître de nouveaux projets novateurs (et climat ?!) pour la Ville.
J’ai une idée de projet ! Quelle est la prochaine étape ?
Culture, environnement, sport, urbanisme, solidarité : les occasions sont nombreuses pour construire le Paris de demain. Chaque thème peut comporter une approche climatique…
Vous vivez à Paris et vous avez une idée inventive et utile à tous ? Vous avez jusqu’au 29 janvier pour formuler votre idée et la déposer sur la plateforme en ligne Décider.paris.fr.
Si cette dernière respecte les critères de recevabilité et ne constitue pas un projet déjà réalisé, elle pourra être proposée au vote qui se déroulera en cours d’année !
Pour en savoir plus sur les critères de recevabilité, feuilletez le guide du dépôt ICI.
Besoin d’un coup de pouce pour formaliser vos idées ?
Les agents des mairies d’arrondissement et des maisons de la vie associative et citoyenne sont à votre écoute pour échanger autour de votre projet. Dans les quartiers populaires, plusieurs associations vous accompagnent pour que vos envies prennent vie.
Et pour les retardataires, pas d’inquiétude : vous pourrez déposer votre idée après le 29 janvier. Cette dernière sera étudiée lors de l’édition 2024.